Arthrolyse du genou

Arthrolyse : chirurgie sous arthroscopie

Qu’est-ce qu’une raideur du genou ?

Le genou correspond à l’articulation entre la partie basse du fémur et la partie haute du tibia. Les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. Les ménisques sont de petits coussins en forme de croissant qui améliorent le contact et jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia.

Le genou peut faire l’objet d’une perte de mobilité ou raideur. Dans la grande majorité des cas, celle-ci apparaît après un traumatisme (fracture, immobilisation prolongée ou chirurgie du genou).
Le genou ne bouge pas car des tissus adhérents se sont formés dans l’articulation et limitent les différents éléments constituant le genou (ligament, capsule, tendon). Cette raideur peut être associée à des douleurs.

La rééducation est le traitement de première intention pour retrouver la mobilité du genou.

Néanmoins, en cas d’échec de la rééducation, l’opération d’arthrolyse du genou sous arthroscopie permet de retirer du genou tous les tissus responsables de la perte de mobilité.

Qu’est-ce l’opération d’arthrolyse ou libération du genou ?

La chirurgie est réalisée sous arthroscopie, c’est à dire sans ouvrir l’articulation. Deux petites incisions de 5 mm chacune sont réalisées en avant du genou. Une petite caméra est introduite par l’une d’entre elles pour visualiser l’articulation. Des petits instruments sont introduits par l’autre incision.

L’intervention consiste à retirer toutes les adhérences et à libérer chaque structure du genou pour permettre de retrouver les mouvements de l’articulation.

Arthroscopie du genou

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale et/ou locorégionale. C’est votre anesthésiste qui décide avec vous de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.

Elle dure en moyenne une heure voire plus si d’autres gestes sont réalisés. Elle nécessite une hospitalisation d’environ 5 jours. Après l’opération, un pansement stérile ainsi qu’une attelle sont mis en place.

Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire.

La rééducation post-opératoire et la reprise des activités

La rééducation va débuter rapidement après l’opération afin de conserver le gain de mobilité obtenu.

La marche s’effectue avec l’attelle entre deux cannes. A la sortie de la clinique, la rééducation sera le plus souvent poursuivie en centre. Progressivement les cannes et l’attelle seront abandonnées.

La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général entre le 2ème et le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.

La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) se fait en général au troisième mois. La reprise des autres sports est envisageable à partir du 6ème mois.

La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) après un opération d’ arthrolyse du genou se fait en général au troisième mois.

La reprise des sports dans l’axe (natation, vélo, course à pied) après un opération d’ arthrolyse du genou se fait en général au troisième mois.

Les risques et les complications

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, notons quelques risques plus spécifiques à cette chirurgie:

Une réapparition de la raideur articulaire peut se développer si la rééducation post-opératoire n’est pas bien prise en charge.

Des réactions inflammatoires exacerbées correspondent parfois à une algodystrophie. Cependant, de nouveaux traitements existent et permettent de gérer plus facilement cette complication rare.

Il est possible que la zone opérée saigne et qu’il se forme un hématome. En fonction de son importance, une évacuation peut être nécessaire.

La survenue d’une infection de l’articulation reste exceptionnelle puisque le geste chirurgical est réalisé sous arthroscopie. Cette complication connue nécessite un lavage du genou et la mise sous antibiotiques plus ou moins longue avec éventuellement une reprise chirurgicale.

Des petits caillots de sang solidifié peuvent se former et se coincer dans les veines des jambes occasionnant une phlébite et nécessitant un traitement anti-coagulant pendant plusieurs semaines.

Les nerfs et artères qui entourent le genou peuvent être accidentellement blessés. Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur, une perte de la sensibilité voire une paralysie de certaines parties de la jambe. En cas de lésion artérielle, une chirurgie vasculaire peut être nécessaire.

Les risques énumérés ne constituent pas une liste exhaustive. Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Les résultats

L’objectif de cette opération est d’améliorer la fonction globale du genou en faisant disparaître les causes de la raideur. Il n’est pas toujours possible de récupérer une mobilité normale. Les douleurs peuvent persister malgré cette opération et il n’est pas rare que, malgré une intervention bien réalisée et une kinésithérapie bien faite, la mobilité de l’articulation régresse avec le temps.

Dans la grande majorité des cas cette opération donne de bons résultats avec une mobilité améliorée mais pas forcément normale.


Page mise à jour le 05/10/2020

Auteur : Dr Philippe Loriaut, Chirurgien Orthopédiste – chirurgie arthroscopique – pathologies du sport – spécialiste de l’arthrose – chirurgie mini-invasive et percutanée.